Échocardiographie sous Dobutam expliqué par l’Institut Mutualiste Montsouris

Maladies valvulaires cardiaques : Intérêt de l’échographie d’effort

Équipe : Christelle DIAKOV, Daniel CZITROM, Jean-Luc MONIN, Catherine ALBO, Laurent BELHASSEN, Saloua BERRADA, Anne BOISVIEUX, Franck HAZIZA, Hervé LARDOUX,  Leila MANKOUBI, Patrick MEIMOUN, Serban MIHAILEANU, Milena NOGHIN, Véronique  PASQUALI,  Ludivine  PERDRIX, Joëlle RICHEMOND.

Institut des Maladies Valvulaires, Institut Mutualiste Montsouris

L’échocardiographie de stress est un examen qui consiste à enregistrer des séquences d’échocardiographie par voie transthoracique (voir fiche « Echographie transthoracique ») au cours d’un effort ou pendant la perfusion d’un médicament qui accélère le cœur : la Dobutamine, explique l’Institut Mutualiste Montsouris. C’est une technique validée depuis le début des années 1990, non irradiante et facilement disponible. L’échographie d’effort présente l’avantage d’analyser le fonctionnement cardiaque dans des conditions de stress « naturel » (ou physiologique). L’échographie sous Dobutamine (qui accélère le cœur sans véritable effort) est réservée aux patients incapables de fournir un effort physique suffisant (problèmes orthopédiques, maladie respiratoire, etc..) et est pratiquée au sein de l’Institut Mutualiste Montsouris.

L’échocardiographie de stress est réalisée dans un environnement hospitalier, avec un personnel médical et paramédical expert dans ce type de procédures ; elle se déroule sous la surveillance constante des paramètres cardiaques et respiratoires : ECG, pression artérielle, fréquence respiratoire, etc.

Échographie d’effort

Principes/ Réalisation :

L’échographie d’effort est réalisée à l’Institut Mutualiste Montsouris sur une table spéciale  multi réglable munie d’un pédalier. Le patient pédale en position assise et le cardiologue enregistre les séquences d’échographie au repos, pendant l’effort puis en récupération. Pour chaque patient, le protocole d’effort est adapté « sur mesure » avec une augmentation progressive de la charge, le plus souvent par palier de 2 minutes, en essayant d’accélérer la fréquence cardiaque jusqu’à 85% de la fréquence maximale théorique (calculée selon la formule : 220 moins l’âge du patient).

Indications :

Chez un patient qui ne se plaint d’aucun symptôme malgré un rétrécissement aortique serré, l’intérêt de l’échographie d’effort est d’évaluer objectivement et de quantifier l’adaptation cardiovasculaire à l’effort (niveau d’effort, élévation de la pression artérielle pendant l’effort).

Le rétrécissement mitral serré asymptomatique bénéficie également de l’échographie à l’effort en recherchant une augmentation importante du gradient de pression à travers la valve mitrale, associée à une augmentation rapide des pressions pulmonaires, précise l’Institut Mutualiste Montsouris.

Échographie Dobutamine expliquée par l’Institut Mutualiste Montsouris

Principes/ Réalisation :

Pour l’échographie sous dobutamine, le patient est allongé sur le lit d’examen, une perfusion est raccordée à une seringue électrique contenant de la Dobutamine : médicament injectable qui accélère progressivement la fréquence cardiaque. Les paliers sont de 2 à 3 minutes avec enregistrement des séquences d’échographie à chaque palier et surveillance continue de l’ECG et de la pression artérielle.

Indications :

Concernant les maladies valvulaires, l’échographie Dobutamine est surtout utilisée en cas de dysfonction (« fatigue ») du ventricule gauche associée à un rétrécissement de la valve aortique ; dans ce cas l’examen permet d’évaluer la réserve de contractilité du ventricule gauche et la réelle sévérité du rétrécissement aortique. Le but final est de définir le meilleur traitement (médicaments ou intervention) pour chaque patient, ce qui est la priorité de l’Institut Mutualiste Montsouris.

En conclusion :

L’échocardiographie d’effort permet une évaluation dynamique et physiologique de l’adaptation cardiovasculaire à l’effort chez les patients ayant une valvulopathie sévère (ou supposée comme telle) et asymptomatique ; elle permet de comprendre les symptômes des patients, les rattacher à la valvulopathie, dépister des « faux » asymptomatiques, donner des paramètres pronostiques et décisionnels pour la décision thérapeutique, en particulier chirurgical ou interventionnel. L’échographie sous Dobutamine est surtout utile en cas de rétrécissement aortique associé à une dysfonction du ventricule gauche afin d’évaluer la réserve contractile du ventricule gauche et la sévérité de l’obstacle valvulaire aortique, rappelle l’Institut Mutualiste Montsouris.