Personnel de l’Institut Mutualiste Montsouris : Christelle DIAKOV, Daniel CZITROM, Jean-Luc MONIN, Catherine ALBO, Laurent BELHASSEN, Saloua BERRADA, Anne BOISVIEUX, Franck HAZIZA, Hervé LARDOUX, Leila MANKOUBI, Patrick MEIMOUN, Serban MIHAILEANU, Milena NOGHIN, Véronique PASQUALI, Ludivine PERDRIX, Joëlle RICHEMOND
Institut des Maladies Valvulaires, Institut Mutualiste Montsouris
L’échocardiographie, ou échographie du cœur et des gros vaisseaux thoraciques, est une technique d’imagerie médicale pratiquée à l’Institut Mutualiste Montsouris employant les ultrasons, qui permet d’étudier de façon non invasive les différentes structures qui constituent le cœur: le muscle cardiaque (appelé myocarde), les valves cardiaques, l’enveloppe entourant le cœur (péricarde), et les gros vaisseaux qui partent du cœur (aorte et artère pulmonaire) ou qui y arrivent (veines caves et veines pulmonaires), explique l’Institut Mutualiste Montsouris. Elle permet d’étudier dans le même temps les flux sanguins à l’intérieur des cavités cardiaques et des gros vaisseaux en se fondant sur une propriété des ultrasons appelée effet Doppler: c’est pourquoi l’Institut Mutualiste Montsouris utilise le terme d’échographie Doppler cardiaque.
Les ondes ultrasonores sont émises par la sonde (ou capteur) posée sur le thorax et se propagent dans le corps, où elles sont en parties réfléchies à chaque fois qu’elles rencontrent une structure de densité différente (muscle, graisse, sang). Ces ondes réfléchies sont recaptées par la sonde, puis analysées par l’appareil d’échographie qui transforme l’information en images dynamiques pouvant être stockées de façon numérique, indique l’Institut Mutualiste Montsouris. Ces images sont analysées par le cardiologue et fournissent des informations qualitatives (aspect et mobilité des valves, contraction du myocarde) et quantitatives (dimensions des cavités et des gros vaisseaux, étude des flux sanguins, débit cardiaque, pressions intracardiaques, etc.).
Le cœur étant une structure tridimensionnelle, il faut placer le capteur à plusieurs endroits sur le thorax pour multiplier les plans de coupe (ou incidences) de façon à obtenir la visualisation du cœur la plus complète possible, comme vous pourrez le voir sur les images qui suivent proposées par l’Institut Mutualiste Montsouris. C’est une structure mobile qui est étudiée en enregistrant des séquences correspondant au cycle cardiaque.
La qualité de l’échographie dépend de la morphologie du patient (difficulté en cas d’obésité ou d’insuffisance respiratoire par exemple) et de l’expérience du praticien.
C’est un examen non invasif, non irradiant, indolore, sans effet indésirable, facile à répéter (permettant d’apprécier l’évolution d’une pathologie au cours du temps), raison pour laquelle nous la pratiquons à l’Institut Mutualiste Montsouris.
L’échocardiographie transthoracique permet une étude qualitative et quantitative précise du cœur. C‘est un outil essentiel pour la prise en charge de la majorité des affections cardiovasculaires, aussi bien sur le plan diagnostique que pour guider la thérapeutique. C’est la raison pour laquelle elle constitue l’une des toutes premières étapes dans la prise en charge cardiologique.
DÉROULEMENT PRATIQUE, EXPLICATIONS
Le patient est allongé sur le côté gauche, torse nu, trois électrodes (patches autocollants) sont placées sur le thorax pour enregistrer le rythme cardiaque au cours de l’examen (cf. vidéo « Institut des Maladies Valvulaires »). Le cardiologue pose la sonde dont l’extrémité est recouverte d’un gel (pour une meilleure transmission des ultrasons) sur le thorax à différents endroits (fenêtres ultrasonores, le plus souvent situées entre 2 côtes) pour visualiser les structures cardiaques sous différents angles, explique l’Institut Mutualiste Montsouris. Le cardiologue peut demander à ce que le patient change de position (couché sur le dos ou sur le coté droit). L’examen dure de 10 à 30 minutes. Il n’y a pas besoin d’être à jeûn. Il n’y a en général pas besoin de perfusion, sauf dans le cas d’une échographie de contraste (voir plus bas) ou d’une échographie avec test à la Dobutamine (voir chapitre correspondant).
APPLICATIONS A L’ÉTUDE DES MALADIES VALVULAIRES par l’institut mutualiste montsouris
L’échocardiographie Doppler pratiqué par l’Institut Mutualiste Montsouris est particulièrement utile pour l’étude des maladies valvulaires. Le cœur comporte 4 valves: valves mitrale et aortique pour le cœur gauche, valves tricuspide et pulmonaire pour le cœur droit. Elles peuvent être rétrécies (sténose) ou fuyantes (insuffisance). Les affections les plus fréquentes touchent les valves mitrale et/ou aortique.
L’échocardiographie permet de déterminer le mécanisme de la maladie valvulaire (ou valvulopathie), sa sévérité et son retentissement sur le fonctionnement du cœur.
On étudie la structure des valves: épaisseur et mobilité des feuillets, présence de calcifications, mobilité anormale, qu’elle soit excessive ou au contraire réduite, responsable selon le cas de fuites ou de rétrécissement valvulaire. L’échographie permet de déterminer le mécanisme des anomalies valvulaires (dégénératives, malformatives, infectieuses, maladie valvulaire primitive ou secondaire à une atteinte du muscle cardiaque).
Le Doppler permet de déceler la présence de flux anormaux (fuite ou insuffisance valvulaire), de mesurer la vitesse des flux sanguins, de calculer les pressions régnant dans les cavités cardiaques et de quantifier le degré de sévérité des anomalies valvulaires, rappelle l’Institut Mutualiste Montsouris.
L’échocardiographie permet de mesurer les dimensions des cavités cardiaques (ventricules et oreillettes), l’épaisseur des parois musculaires, la cinétique de ces parois au cours du cycle cardiaque. Tous ces éléments permettent de quantifier le retentissement des anomalies valvulaires sur le fonctionnement du cœur: dilatation des cavités, altération de la fonction contractile myocardique, augmentation des pressions intracardiaques.
Le mécanisme de la valvulopathie, sa sévérité et son retentissement sur le fonctionnement du cœur sont indispensables à connaitre pour décider de la thérapeutique. L’échocardiographie transthoracique permet d’apprécier ces trois éléments. C’est l’examen clé de la prise en charge des valvulopathie pratiqué à l’Institut Mutualiste Montsouris.
NOUVELLES TECHNIQUES DE L’INSTITUT MUTUALISTE MONTSOURIS
Echocardiographie tridimensionnelles (3D)
L’Institut Mutualiste Montsouris dispose désormais d’échographe et de sondes permettant d’acquérir une image tridimensionnelle du cœur en temps réel, ce qui permet une meilleure visualisation des structures cardiaques notamment valvulaires, et une quantification plus précise du volume du ventricule gauche. Il faut une excellente qualité d’examen pour pouvoir utiliser le 3D en transthoracique.
Echographie de Contraste
En cas d’échogénicité insuffisante (images de qualité médiocre), l’Institut Mutualiste Montsouris peut employer un produit de contraste: on perfuse un soluté contenant de minuscules bulles de gaz qui circulent dans le sang et permettent une meilleure visibilité des cavités cardiaques.
Imagerie de déformation myocardique
Il est désormais possible d’étudier la déformation des différentes parties myocarde ventriculaire au cours du cycle, ce qui fournit une information quantitative sur la contractilité du ventricule gauche à l’échelle segmentaire et non plus globale.
Exemples
Exemple 1A : Insuffisance mitrale (vue parasternale) : la flèche montre le recul anormal de la valve mitrale dans l’oreillette, d’où la « fuite » valvulaire.
VG : ventricule gauche. OG oreillette gauche. VD ventricule droit. Ao aorte.
Exemple 1B : Insuffisance mitrale (Incidence apicale = à la pointe du cœur) : Flèche montrant l’éversion d’un feuillet de la valve mitrale dans l’OG.
VG : ventricule gauche. OG oreillette gauche. VD ventricule droit. Ao aorte.
Ex 1C : Insuffisance mitrale, mode
« Temps-mouvement » : Mesure des dimensions du ventricule gauche au cours du cycle cardiaque et mesure de contractilité globale.
Ex 1D : Insuffisance mitrale
Incidence apicale avec Doppler couleur : Jet de l’insuffisance mitrale régurgitant du VG dans l’OG visible en Doppler couleur.
Ex 2A : Valve aortique bicuspide : malformation congénitale de la valve aortique touchant à peu près 1% de la population. Vue par voie parasternale et en échocardiographie 3D.
Ex 2B : Insuffisance aortique
Flux régurgitant d’insuffisance aortique en Doppler couleur (en haut), et en doppler pulsé et continu (en bas G et D respectivement).
Ex 3A : Rétrécissement aortique
Valve aortique calcifiée et d’ouverture très réduite (flèche) vue en parasternal grand axe (de profil).
Ex 3B : Rétrécissement aortique
Valve aortique calcifiée dont l’ouverture est réduite vue en parasternal petit axe (en haut à G) et grand axe (en haut à D).
Flux d’éjection aortique en doppler couleur (bas à G). Ventricule gauche hypertrophié (en bas à D).
Ex 4 : Rétrécissement mitral.
Valve mitrale très épaissie et rigide, d’ouverture très réduite
Ex 5 : Mesure du volume ventriculaire gauche en échocardiographie 3D.
Ex 6 : Mesure de la déformation longitudinale du ventricule gauche par voie apicale.